I. Introduction
Que faire à Fès en 3 jours? Voilà une question que l’on se pose tous un jour ou l’autre. Parce que, soyons honnêtes, trois jours, c’est court. Surtout quand on se retrouve dans une ville où chaque ruelle semble avoir été conçue pour vous perdre dans un labyrinthe sans fin (et accessoirement pour tester votre sens de l’orientation, mais on en reparlera).
Bienvenue à Fès, la ville où le passé et le présent s’entremêlent avec un charme irrésistible. Ici, les murs chuchotent des secrets vieux de plusieurs siècles, les souks vous hypnotisent avec leurs couleurs éclatantes, et chaque coin de rue semble avoir une histoire à raconter. Alors, pourquoi se contenter de survoler cette ville majestueuse quand on peut s’y plonger à corps perdu?
Dans cet article, je vais vous emmener à la découverte de Fès comme jamais auparavant. Vous ne vous contenterez pas de cocher des cases sur une liste de choses à faire, non. Vous allez vivre Fès, la sentir, la goûter, et même, soyons fous, essayer de la comprendre (bon courage pour ça). Préparez-vous à un voyage où l’humour et l’émerveillement se mêleront pour vous offrir une expérience inoubliable. Alors, en route pour trois jours qui vont vous faire aimer Fès, ou du moins, vous donner envie d’y revenir. Parce que trois jours, c’est clairement trop court pour tout découvrir, mais c’est parfait pour avoir l’eau à la bouche!
II. Jour 1 : Immersion dans la médina de Fès
Alors voilà, c’est le grand jour. Vous êtes à Fès, prêt à conquérir la médina comme un explorateur des temps modernes. Mais avant de partir à l’assaut, un petit conseil d’ami : laissez votre GPS à l’hôtel. Dans la médina, il est aussi utile qu’une boussole dans une machine à laver. Ici, on se perd volontairement, on se laisse guider par le destin (et par l’odeur alléchante des brochettes qui grésillent quelque part entre deux ruelles).
1. La médina : Un labyrinthe enivrant
La médina de Fès, c’est un peu comme la chambre d’un adolescent : un joyeux bazar où chaque recoin cache un trésor insoupçonné. Bon, ici, vous ne trouverez pas de chaussettes sales sous le lit, mais plutôt des échoppes de babouches colorées, des épices qui vous chatouillent les narines, et des tapis qui semblent avoir été tissés par des magiciens.
Dès que vous franchissez l’une des portes monumentales, c’est comme si vous aviez traversé une faille spatio-temporelle. Les bruits de la ville moderne s’éteignent, et vous voilà transporté dans un autre siècle, où les ânes sont encore le moyen de transport préféré (même s’ils ne respectent pas toujours les limitations de vitesse, attention aux sabots!).
La médina, c’est un labyrinthe de 9 000 ruelles – oui, vous avez bien lu, neuf mille! Autant vous dire que même avec une carte, vous finirez par tourner en rond. Mais c’est justement ça le plaisir. Chaque détour vous réserve une nouvelle surprise : une boutique de poterie où les couleurs vous explosent aux yeux, une fontaine ornée de zelliges où l’eau semble plus fraîche que nulle part ailleurs, ou encore un petit café où le thé à la menthe est servi avec un sourire qui en dit long sur l’hospitalité marocaine.
2. Le palais royal de Fès : Une porte vers l’histoire
Après avoir erré joyeusement dans la médina, il est temps de s’accorder une petite pause culturelle. Direction le palais royal de Fès, ou plutôt ses portes monumentales, parce que soyons honnêtes, entrer dans le palais, ce n’est pas pour tout le monde. Sauf si vous avez des amis très haut placés dans la monarchie marocaine, mais ça, c’est une autre histoire.
Le palais royal, c’est un peu comme un gros gâteau recouvert de glaçage doré. Ses portes en bronze sont si magnifiquement travaillées qu’on pourrait presque y voir son reflet, un bon moyen de vérifier que l’on a bien mis de la crème solaire sur le nez. Ces portes sont l’un des monuments les plus photographiés de Fès, et on comprend pourquoi. Impossible de ne pas être impressionné par la taille, la splendeur et les détails qui ornent chaque centimètre carré.
Et même si vous ne pouvez pas entrer dans le palais (hélas!), le simple fait de flâner aux alentours est un voyage dans le temps. Les jardins andalous, tout près, sont un havre de paix où vous pourrez vous ressourcer avant de replonger dans l’effervescence de la médina. Un conseil : prenez un moment pour vous asseoir sur un banc, écouter le chant des oiseaux et savourer le calme avant de repartir à l’aventure.
Voilà, votre premier jour à Fès s’achève, et vous avez déjà l’impression d’avoir traversé des siècles d’histoire. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est que le début. Fès a encore bien des secrets à vous dévoiler, et votre voyage ne fait que commencer. Rendez-vous demain pour une nouvelle journée riche en découvertes, en délices culinaires, et, bien sûr, en aventures que vous n’êtes pas près d’oublier!
III. Jour 2 : Plongée dans les trésors culturels et culinaires
Après une première journée où vous avez déjà accumulé plus de pas que lors de votre dernière tentative de faire du sport (vous savez, cette résolution de Nouvel An), il est temps de plonger encore plus profondément dans le cœur battant de Fès. Et aujourd’hui, on va en voir de toutes les couleurs, au sens propre comme au figuré. Accrochez-vous bien, parce que ce deuxième jour va titiller vos sens comme jamais!
1. Les tanneries : Un festival de couleurs et d’odeurs
Bienvenue aux tanneries de Fès, là où le cuir est roi et les odeurs sont… eh bien, comment dire… inoubliables! Si vous avez déjà rêvé de voir un arc-en-ciel de peaux de bêtes, c’est ici que ça se passe. Mais avant d’y aller, une petite astuce de pro : un brin de menthe sous le nez. Sérieusement. Parce que, oui, c’est beau, mais c’est aussi un sacré test pour vos narines.
Les tanneries, c’est un spectacle visuel unique. Imaginez des cuves remplies de teintures naturelles, où les peaux sont plongées pour être colorées. Le rouge, le jaune, le bleu, toutes les couleurs s’étalent devant vous, créant un tableau vivant que vous ne verrez nulle part ailleurs. C’est comme si la ville entière s’était mise à peindre un chef-d’œuvre en utilisant des pots géants de peinture… et quelques pigeons pour faire le sale boulot (désolé, les pigeons, mais c’est la vérité).
En plus de la palette de couleurs qui se déploie sous vos yeux, c’est aussi un excellent moment pour faire quelques emplettes. Les maroquiniers locaux, véritables artistes du cuir, sont là pour vous montrer leurs créations. Sacs, chaussures, ceintures, portefeuilles… Vous aurez l’embarras du choix. Et si vous hésitez, rappelez-vous que le cuir de Fès est réputé pour sa qualité et sa longévité. Autant dire que ce sac pourrait bien vous survivre (ce qui est une bonne excuse pour l’acheter, non?).
2. La cuisine de rue : Saveurs locales et plats typiques
Après cette immersion dans l’univers des tanneries, il est temps de récompenser vos efforts olfactifs par une véritable explosion de saveurs. Direction les rues de Fès, où la cuisine locale s’offre à vous à chaque coin de rue. Oubliez les restaurants guindés, aujourd’hui on mange comme les vrais Fassis : debout, sur un coin de trottoir, et avec les doigts si possible!
La street food à Fès, c’est une véritable institution. Les étals regorgent de mets qui vous mettront l’eau à la bouche : brochettes de kefta grillées à la perfection, sandwichs à la saucisse marocaine (la fameuse merguez), pastillas croustillantes au poulet ou aux pigeons (encore eux!), et bien sûr, les inévitables cornes de gazelle pour finir sur une note sucrée.
Chaque bouchée est un voyage pour les papilles. Et si vous ne savez pas par où commencer, suivez simplement votre nez. Ou mieux encore, suivez la foule. Parce que là où il y a une file d’attente, il y a forcément quelque chose de bon au bout. Et n’hésitez pas à discuter avec les locaux, ils seront ravis de vous conseiller leurs spots préférés. Mais attention, leur enthousiasme pourrait bien vous conduire à un marathon culinaire à travers toute la ville!
3. Les restaurants traditionnels : Pour se sentir comme un pacha
Après avoir goûté à la cuisine de rue, vous méritez bien de vous poser dans un cadre un peu plus… disons, royal. Ça tombe bien, Fès regorge de restaurants traditionnels où vous pourrez vous asseoir sur des coussins moelleux, entouré de zelliges colorés et de lanternes suspendues, pour déguster un festin digne d’un sultan.
Imaginez-vous dans un ancien riad, une cour intérieure fraîche, le murmure d’une fontaine en arrière-plan, et un serveur en djellaba qui vous apporte un tajine fumant. Le tout arrosé de thé à la menthe, évidemment. Vous pouvez opter pour les grands classiques : tajine d’agneau aux pruneaux, couscous aux sept légumes, ou harira, la soupe marocaine aux mille épices. Chaque plat est un concentré de saveurs qui réchauffe le cœur et fait frétiller les papilles.
Et comme vous êtes à Fès, pourquoi ne pas tenter quelque chose d’un peu plus audacieux? Peut-être un tajine de pigeons? (Promis, ils sont plus savoureux ici qu’à la tannerie). Ou encore une pastilla sucrée-salée, ce feuilleté magique qui combine viande, amandes, et une touche de cannelle pour vous envoyer directement au paradis des gourmands.
En sortant de ce festin, une chose est sûre : vous aurez besoin d’une bonne marche pour digérer tout ça. Mais ne vous inquiétez pas, vous êtes à Fès, et les ruelles de la médina sont toujours là pour vous aider à faire fondre ces quelques calories en trop. Voilà de quoi conclure en beauté cette deuxième journée, riche en découvertes et en plaisirs gastronomiques. Et surtout, gardez de la place, car le jour 3 réserve encore bien des surprises!
IV. Jour 3 : Balades et découvertes artisanales
Vous voilà arrivé à votre troisième jour à Fès, et si vous vous sentez un peu plus en forme, c’est probablement parce que votre corps s’est habitué à se perdre dans les ruelles labyrinthiques de la médina. Mais rassurez-vous, cette dernière journée est dédiée à des découvertes plus tranquilles… enfin, presque. Parce qu’à Fès, même se perdre est une aventure!
1. Les souks : Un trésor à chaque coin de rue
Commencer la journée par une balade dans les souks de Fès, c’est un peu comme se réveiller dans un rêve coloré où chaque objet a une histoire à raconter. Mais attention, ici, vous n’êtes pas dans un simple marché. Non, vous êtes dans un véritable bazar, un théâtre où les artisans jouent le rôle principal et où chaque échoppe est une scène en soi.
Dès que vous pénétrez dans un souk, préparez-vous à une avalanche de sons, de couleurs, et d’odeurs qui titillent tous vos sens à la fois. Les vendeurs, véritables maîtres de l’art du marchandage, vous accueilleront avec un sourire large et une liste interminable d’arguments pour vous convaincre que, oui, ce tapis berbère est absolument indispensable à votre bonheur (et qu’il fera parfaitement dans votre salon, promis).
Ici, tout se vend, tout se négocie. Vous trouverez de tout : des bijoux en argent finement ciselés, des épices à en faire saliver votre nez, des lampes en cuivre qui pourraient transformer votre appartement en palais des mille et une nuits, et bien sûr, des sacs en cuir que vous aurez vu naître la veille dans les tanneries. Et pour ceux qui aiment les défis, essayer de sortir des souks sans avoir acheté quelque chose, c’est un peu comme essayer de sortir d’Ikea sans une nouvelle poêle à frire : mission impossible.
Alors, laissez-vous porter par l’ambiance, flânez sans but précis (parce que de toute façon, même si vous en aviez un, vous l’auriez oublié dès la deuxième ruelle), et surtout, amusez-vous! Ici, chaque objet a une âme, chaque ruelle est une nouvelle opportunité de découvrir un trésor caché, et chaque discussion avec un marchand peut se transformer en un moment de partage inoubliable.
2. Les mosquées et médersas : L’architecture islamique dans toute sa splendeur
Après avoir rempli vos sacs (et vidé votre portefeuille) dans les souks, il est temps de faire une pause spirituelle et d’admirer l’architecture grandiose de Fès. Les mosquées et médersas (écoles coraniques) de la ville sont des chefs-d’œuvre d’art islamique, des lieux où chaque détail a été pensé pour élever l’âme et ravir les yeux.
Commençons par la fameuse mosquée Al Quaraouiyine, qui n’est pas seulement une mosquée, mais aussi l’une des plus anciennes universités du monde. Bon, vous ne pourrez pas y entrer si vous n’êtes pas musulman, mais même de l’extérieur, c’est une merveille à contempler. Les portes en bois sculpté, les zelliges colorés, et les arches majestueuses vous donneront un aperçu de l’élégance et de la complexité de l’architecture islamique.
Et que dire des médersas? Ces anciennes écoles coraniques sont de véritables bijoux architecturaux. Prenez, par exemple, la médersa Bou Inania, un lieu où chaque recoin semble avoir été conçu par un artiste. Ici, les murs sont recouverts de zelliges géométriques si parfaits que vous aurez l’impression d’être tombé dans un kaléidoscope géant. Et ce n’est pas tout : les plafonds en bois de cèdre sculpté, les stucs délicats, et les portes en cuivre finement travaillées sont autant de raisons de rester bouche bée (et de remplir votre carte mémoire de photos, parce qu’il faut bien que le monde entier soit jaloux de votre voyage).
3. La poterie et le cuir : L’artisanat millénaire de Fès
Après cette plongée dans la spiritualité et l’architecture, il est temps de revenir sur terre… mais avec style! Fès est célèbre pour son artisanat, et aujourd’hui, vous allez découvrir deux des spécialités qui font la renommée de la ville : la poterie et le cuir.
Direction les ateliers de poterie de Fès, où la magie opère entre les mains des artisans. Ici, la terre prend vie sous vos yeux, se transformant en magnifiques céramiques aux motifs traditionnels. Les artisans, armés de leur tour et de leur savoir-faire ancestral, vous montreront comment une simple boule d’argile devient un vase délicatement peint ou un plat coloré qui pourrait bien devenir la pièce maîtresse de votre table à manger. Et pour ceux qui aiment mettre la main à la pâte, pourquoi ne pas essayer de créer votre propre chef-d’œuvre? Bon, le résultat pourrait être plus proche d’un cendrier d’école primaire, mais l’important, c’est de participer, non?
Et que serait une visite à Fès sans parler de son cuir? Après avoir vu les peaux trempées et colorées dans les tanneries, il est temps de découvrir ce que les artisans en font. Dans les ateliers de maroquinerie, le cuir est transformé en objets d’une qualité exceptionnelle. Des sacs aux chaussures, en passant par des ceintures et des poufs (oui, des poufs!), tout est fabriqué avec soin et amour. Et qui sait, peut-être repartirez-vous avec une pièce unique qui sent bon le Maroc et qui vous rappellera à chaque coup d’œil cette journée passée à déambuler dans les rues de Fès.
En fin de compte, ce troisième jour est une célébration du savoir-faire et de la créativité qui font de Fès une ville si unique. Vous aurez découvert des trésors cachés, admiré des merveilles architecturales, et plongé vos mains dans l’histoire vivante de l’artisanat marocain. Une chose est sûre : Fès vous aura laissé des souvenirs impérissables… et peut-être aussi une valise un peu plus lourde.
VI. Détente et shopping : Le moment où vous réalisez que vous avez besoin d’une valise supplémentaire
Ah, le dernier jour à Fès, un mélange de mélancolie et d’excitation. Vous avez parcouru la ville en long, en large, et en travers, goûté à des plats que vous ne saviez même pas prononcer, et maintenant, il est temps de vous détendre un peu… mais pas trop, parce qu’il vous reste quelques derniers souvenirs à emporter avec vous! Allons faire un tour entre relaxation méritée et shopping compulsif, parce que oui, vous n’êtes pas encore tout à fait prêt à rentrer.
1. Les hammams : Faites-vous dorloter comme un pacha
Après tant de kilomètres parcourus, vos pieds réclament une trêve, et quoi de mieux pour les apaiser qu’une séance dans un hammam traditionnel? À Fès, le hammam, ce n’est pas juste un bain, c’est une expérience, un art de vivre, et peut-être le meilleur moyen de découvrir ce que signifie vraiment le mot « relaxation ».
Imaginez-vous entrer dans un bâtiment historique, où le marbre frais rencontre la chaleur apaisante des pierres chauffées. Les vapeurs emplies de parfums d’eucalyptus et de savon noir commencent à envelopper vos sens, et vous vous dites que c’est exactement ce dont vous aviez besoin. Là, vous pouvez oublier tous les petits tracas de la vie quotidienne (et peut-être aussi les dizaines de notifications sur votre téléphone).
On commence généralement par un bon gommage, et pas de pitié ici! Votre peau se retrouve chouchoutée, frottée, exfoliée, bref, vous sortez de là avec la sensation d’avoir retrouvé une peau de bébé… un bébé très propre. Ensuite, on passe au bain chaud, où vous pouvez flotter un moment, en pensant à toutes les belles choses que vous avez vues ces derniers jours. C’est l’occasion parfaite pour méditer sur la vie, l’univers, et sur la question existentielle : « Ai-je vraiment besoin d’un cinquième tapis berbère? »
Enfin, pour clore cette parenthèse de bien-être, un bon massage à l’huile d’argan. Un moment qui vous rappellera que même si Fès est une ville animée, elle sait aussi prendre soin de ses visiteurs. En sortant du hammam, vous aurez cette sensation merveilleuse d’être à la fois revitalisé et totalement détendu, prêt pour la prochaine (et dernière) étape de votre séjour.
2. Shopping de dernière minute : Quand la frénésie vous prend
Et voilà, le moment que vous redoutiez est arrivé : vous avez presque tout vu, mais il vous reste encore une chose à faire… du shopping! Vous pensiez avoir fini avec les souks, mais ils vous rappellent doucement à l’ordre. Après tout, comment quitter Fès sans ramener quelques souvenirs dignes de ce nom?
Première étape : retourner dans la médina. Oui, encore elle. Mais cette fois, vous avez un objectif précis en tête (ou pas, ce qui fonctionne aussi à Fès). Il est temps de mettre la main sur ces petits objets que vous avez vus lors de vos balades et qui vous ont fait de l’œil. Une lampe en cuivre pour éclairer vos soirées à la maison? Un service à thé en argent pour impressionner vos amis? Ou peut-être encore un tapis berbère… parce qu’on n’a jamais assez de tapis, n’est-ce pas?
Et n’oublions pas les épices! Vous ne pouvez pas quitter Fès sans un assortiment de saveurs marocaines à ramener avec vous. Le safran, le cumin, le ras el hanout, toutes ces épices qui transformeront votre cuisine en un petit coin de Fès chaque fois que vous les utiliserez. Vous serez surpris de voir à quel point un simple plat de riz peut devenir exotique avec la bonne pincée de poudre magique (et non, on ne parle pas de poudre de perlimpinpin).
Maintenant que votre panier est bien rempli, il est temps de se rendre à la caisse… ou plutôt de commencer l’art du marchandage. Parce qu’ici, tout se négocie! Et même si vous ne vous sentez pas l’âme d’un négociateur, c’est un passage obligé. Alors respirez un bon coup, et souvenez-vous que c’est aussi un jeu. Après tout, un prix réduit, c’est un peu plus d’argent à dépenser pour un autre souvenir, non?
3. Les cafés : Laissez-vous porter par l’ambiance locale
Avant de faire vos adieux à Fès, prenez le temps de vous asseoir dans un des nombreux cafés de la ville. C’est l’occasion parfaite de vous détendre, de siroter un thé à la menthe bien sucré, et de regarder le monde passer. Ici, le temps semble s’arrêter, ou du moins ralentir. Les habitants vont et viennent, les discussions s’animent, et vous êtes là, tranquille, en train de savourer ces derniers instants.
Les cafés de Fès sont des lieux de rencontres, d’échanges, et surtout, de repos pour les voyageurs fatigués que vous êtes devenu. Que vous optiez pour un café caché dans une ruelle de la médina ou pour une terrasse avec vue sur les remparts, chaque endroit a son charme. Prenez le temps de respirer, de laisser vos pensées vagabonder, et peut-être même d’écrire quelques lignes dans un carnet pour ne jamais oublier cette aventure.
Et si vous êtes du genre à vouloir tout voir, pourquoi ne pas finir par une dernière balade? Le soir tombe, et la lumière douce qui baigne la ville vous rappelle pourquoi Fès est si magique. Vous pouvez presque entendre la ville vous chuchoter à l’oreille : « Reviens vite! »
Voilà, votre séjour touche à sa fin. Vous repartez avec des souvenirs plein les yeux, une valise pleine à craquer, et probablement un petit pincement au cœur. Mais vous le savez, Fès ne vous oubliera pas, et vous non plus. Alors, prenez une dernière gorgée de thé, laissez-vous emporter par la douceur de vivre marocaine, et dites-vous que ce n’est qu’un au revoir, et non un adieu. Parce qu’une fois que Fès vous a conquis, il est difficile de ne pas revenir.
VII. Gastronomie : Manger comme un roi (ou plutôt comme un sultan)
Alors, vous pensiez qu’après avoir exploré chaque ruelle de Fès et découvert tous ses secrets, il ne vous restait plus rien à faire? Eh bien, détrompez-vous! Il est temps de plonger dans l’un des aspects les plus délicieux de votre voyage : la gastronomie marocaine. Ici, chaque repas est une fête, chaque plat une explosion de saveurs, et chaque bouchée une invitation à revenir pour en reprendre. Ouvrez grand vos papilles, c’est parti pour une aventure culinaire dont vous vous souviendrez longtemps… et dont votre estomac se souviendra peut-être encore plus longtemps!
1. La pastilla : Une délicieuse surprise sous une couche de sucre
Commençons par l’un des plats les plus emblématiques de la cuisine marocaine, la pastilla. C’est un peu comme si quelqu’un avait pris un pigeon (oui, un vrai pigeon), l’avait enveloppé dans une pâte feuilletée fine comme du papier, puis avait eu l’idée géniale de le saupoudrer de sucre glace et de cannelle. C’est sucré, c’est salé, c’est croustillant, c’est fondant… bref, c’est un véritable chef-d’œuvre culinaire.
La pastilla, c’est l’art de prendre tout ce que vous pensez savoir sur la nourriture et de le jeter par la fenêtre. Qui aurait cru que le pigeon, cet oiseau que vous évitez en traversant la place du marché, pourrait se transformer en un met royal? Mais attention, il ne s’agit pas d’un simple volaille-to-go! Non, ce plat nécessite des heures de préparation, et chaque bouchée vous raconte l’histoire de Fès, ville où la cuisine est aussi raffinée que les palais royaux.
Lorsque vous mordez dans une pastilla, préparez-vous à une expérience. Vous aurez d’abord ce doux parfum de cannelle, suivi par la surprise d’une bouchée croquante qui révèle un cœur tendre et savoureux, avec des éclats d’amandes pour couronner le tout. Si vous parvenez à manger une pastilla sans avoir un sourire béat sur le visage, c’est que vous avez raté quelque chose. À savourer lentement, de préférence en écoutant les douces mélodies d’un luth marocain.
2. Les tajines : Une symphonie de saveurs
Passons maintenant aux tajines, ces merveilles de la cuisine marocaine qui sont à la fois un plat et un récipient. Imaginez un peu : une cocotte en terre cuite à la forme pointue, qui cuit lentement les ingrédients jusqu’à ce qu’ils soient si tendres que vous pourriez les couper avec une cuillère. Mais pas n’importe quel tajine, non! Ici, chaque tajine raconte une histoire, chaque épice ajoute sa note à une symphonie de saveurs qui vous fera voyager à travers tout le Maroc sans quitter votre chaise.
Il y a autant de variétés de tajines que de façons de se perdre dans la médina. Poulet aux citrons confits et olives, agneau aux pruneaux, bœuf aux légumes, et même tajine de poisson! Et à chaque fois, c’est un voyage gustatif différent. Prenons par exemple le tajine de poulet aux citrons confits. Le poulet, cuit à la perfection, se mêle à l’acidité douce du citron confit et à la salinité des olives, le tout baigné dans une sauce riche en épices qui vous fera oublier tous les autres plats que vous avez mangés cette année.
Et ce n’est pas seulement une question de goût, c’est aussi une question de présentation. Le tajine arrive à votre table encore bouillonnant, couvert de son couvercle en terre cuite qui dévoile un petit nuage parfumé à l’ouverture. Une fois le couvercle soulevé, c’est une explosion de couleurs et d’arômes qui vous assaille. Bon appétit? Non, ici on dit plutôt « Bismillah », parce que c’est un repas digne des mille et une nuits.
3. Le couscous : Le plat du vendredi (et du reste de la semaine aussi)
Aucun voyage au Maroc ne serait complet sans un bon couscous, et Fès ne fait pas exception. Si vous n’avez jamais goûté un couscous marocain, préparez-vous à une révélation culinaire. Ici, le couscous, ce n’est pas seulement un accompagnement, c’est le roi des plats, le joyau de la couronne, la star du show. Et pour cause : il est préparé avec amour, patience, et une bonne dose de savoir-faire.
Le couscous est traditionnellement servi le vendredi, jour saint pour les musulmans, mais à Fès, vous trouverez des raisons de le déguster tous les jours de la semaine (parce que pourquoi attendre?). Le secret d’un bon couscous réside dans la semoule, cuite à la vapeur trois fois, et dans la richesse des légumes et des viandes qui l’accompagnent. Que vous choisissiez le couscous au bœuf, à l’agneau, ou même végétarien, vous serez transporté par les saveurs délicates et les textures variées qui composent ce plat.
Le couscous, c’est aussi une question de partage. Il est servi dans un grand plat commun, au centre de la table, et chacun se sert selon son envie. C’est un moment de convivialité, où l’on discute, où l’on rit, et où l’on mange jusqu’à plus faim (ou jusqu’à ce qu’il ne reste plus une miette, selon ce qui arrive en premier). Et si vous avez encore de la place, ne manquez pas de finir votre couscous avec un bon verre de thé à la menthe bien sucré, histoire de boucler la boucle de la tradition.
4. Les pâtisseries : Le bouquet final sucré
Après avoir dégusté tous ces plats savoureux, il est temps de céder à la tentation sucrée des pâtisseries marocaines. Si vous pensiez que vous aviez tout vu en matière de desserts, préparez-vous à être surpris. Les pâtisseries marocaines, c’est comme un feu d’artifice de sucre, de miel, et d’amandes, où chaque bouchée est une explosion de douceur.
Commençons par les cornes de gazelle, ces petits croissants fourrés à la pâte d’amande et parfumés à la fleur d’oranger. Croquez dedans, et vous comprendrez pourquoi les gazelles sont si vénérées dans le monde de la pâtisserie (et pourquoi elles courent si vite, probablement pour échapper aux gourmands comme vous). Ensuite, laissez-vous tenter par les chebakia, ces fleurs croustillantes plongées dans du miel chaud et saupoudrées de graines de sésame. C’est sucré, c’est collant, et c’est absolument irrésistible.
Et que dire des briouates, ces triangles fourrés à la pâte d’amande ou au miel, qui fondent dans la bouche avec une telle douceur que vous aurez du mal à vous arrêter à un seul. Sans oublier les ghriba, ces petits gâteaux friables à la noix de coco ou aux amandes, qui se dissolvent en un nuage de bonheur sucré.
Terminez votre repas en beauté avec un plateau de pâtisseries, accompagné d’un thé à la menthe fumant. Après ça, il vous faudra peut-être une petite sieste, mais rassurez-vous, ça fait partie de l’expérience!
Et voilà, votre aventure culinaire à Fès touche à sa fin. Vous avez goûté à des mets royaux, découvert des saveurs que vous ne soupçonniez même pas, et vous repartez avec un palais comblé et un estomac bien rempli. Il ne vous reste plus qu’à digérer tout ça (peut-être sur le vol retour), et à rêver de votre prochain voyage, parce qu’une fois que l’on a goûté à la cuisine marocaine, difficile de s’en passer!
VIII. Adieu Fès : On se quitte, mais on se reverra
Voilà, vous y êtes. Le moment tant redouté de faire vos adieux à cette ville envoûtante qu’est Fès. Il faut bien avouer que vous ne vous attendiez pas à tant d’émotions en quittant une ville, n’est-ce pas? Mais avant de monter dans ce taxi qui vous mènera à l’aéroport (ou peut-être à la gare si vous avez décidé de prolonger le plaisir en explorant d’autres contrées marocaines), prenons un moment pour récapituler cette aventure et dire un dernier au revoir à la ville qui a si bien su vous captiver.
1. Les derniers instants : Une dernière balade pour le souvenir
Le dernier jour dans une ville aussi fascinante que Fès, c’est un peu comme la dernière part de pizza : on veut la savourer, mais on sait qu’après, ce sera fini (du moins, jusqu’à la prochaine fois). Alors avant de faire vos bagages, offrez-vous une dernière balade dans la médina. Oui, encore elle, cette médina labyrinthique qui semble toujours avoir une ruelle que vous n’avez pas encore explorée. Vous savez, celle où vous vous êtes dit « je passerai plus tard » et puis, en fin de compte, vous ne l’avez jamais fait. C’est maintenant ou jamais!
Flânez sans but, laissez-vous guider par les odeurs alléchantes de pain frais et de grillades, par les sons des marchands qui vantent leurs produits, et par les couleurs vives des étals de fruits et légumes. Vous verrez que même après plusieurs jours passés à arpenter ces rues, Fès a encore des surprises en réserve. Peut-être un artisan caché dans un coin, en train de créer un objet unique que vous ne pourrez pas résister à acheter (même si votre valise crie déjà à l’aide).
Et puis, n’oubliez pas de lever les yeux! Oui, Fès est aussi belle en hauteur qu’au niveau de la rue. Les détails architecturaux, les zelliges colorés qui ornent les façades, les minarets qui se dressent fièrement vers le ciel… autant de souvenirs visuels que vous emporterez avec vous. Prenez une grande respiration, imprégnez-vous une dernière fois de l’ambiance de la médina, et dites-lui au revoir. Mais pas trop fort, sinon vous pourriez bien décider de rester une semaine de plus!
2. Le moment où vous réalisez que vous avez oublié quelque chose
On connaît tous ce moment d’angoisse. Vous êtes sur le point de quitter votre riad, tout est prêt, votre valise est fermée (avec difficulté), et puis soudain… un doute vous assaille. Ai-je bien tout pris? Les souvenirs pour la famille? Le chargeur de téléphone? Ce magnifique tapis berbère que vous avez trouvé pour une bouchée de pain après une négociation acharnée? Et surtout, avez-vous bien mémorisé le goût du thé à la menthe pour pouvoir le recréer à la maison?
Pas de panique! Retournez une dernière fois dans votre chambre et faites un rapide tour des lieux. Regardez sous le lit, dans les tiroirs, et surtout, dans la salle de bain (on sait jamais, ce savon artisanal que vous avez acheté a peut-être décidé de se faire discret). Une fois que vous êtes sûr de n’avoir rien oublié, c’est bon, vous pouvez y aller. Mais bon, si vous avez vraiment un doute, vous savez où trouver une boutique de dernière minute dans la médina, non?
3. Le taxi de l’adieu : Quand chaque ruelle devient un souvenir
Et voilà, le moment est venu de monter dans ce taxi qui vous attend patiemment devant votre riad. Vous avez négocié le prix (encore une fois, l’art du marchandage), et vous voilà en route pour l’aéroport ou la gare. Pendant que le taxi serpente à travers les rues étroites et sinueuses de Fès, vous regardez défiler les paysages, un peu mélancolique, mais aussi rempli de gratitude pour cette aventure inoubliable.
Chaque virage, chaque coup de klaxon vous rappelle une expérience vécue, une rencontre, un moment de bonheur. La fontaine où vous avez jeté une pièce en espérant revenir un jour, la boutique où vous avez acheté ce tapis qui va sûrement devenir la pièce maîtresse de votre salon, ou encore le café où vous avez siroté votre dernier thé à la menthe. Fès s’éloigne lentement, mais elle ne vous quittera jamais vraiment. Elle s’est inscrite dans votre cœur et dans vos souvenirs, prête à ressurgir à la moindre odeur de cumin ou de fleur d’oranger.
4. Bilan et promesse : Ce n’est qu’un au revoir
Alors, qu’avez-vous retenu de ces trois jours à Fès? Beaucoup de kilomètres parcourus, de la sueur (parce qu’il fait quand même chaud), des fous rires, et surtout, une multitude de découvertes. Fès vous a offert ses trésors, ses saveurs, et ses histoires, et vous repartez avec un peu de tout ça dans vos bagages (au sens propre comme au figuré). Vous avez peut-être découvert des talents cachés de négociateur, ou encore une passion pour la cuisine marocaine que vous ne soupçonniez pas.
Mais surtout, Fès vous a appris que le voyage, ce n’est pas seulement une destination. C’est une aventure, un état d’esprit, une ouverture sur le monde et sur soi-même. Vous êtes arrivé ici en touriste, curieux de découvrir cette ville millénaire, et vous repartez en amoureux transi, promettant déjà de revenir. Car oui, Fès, c’est le genre de ville qui vous donne envie de revenir, encore et encore.
Alors, ne soyez pas triste en quittant Fès. Dites-vous que ce n’est qu’un au revoir, et non un adieu. La ville sera toujours là, prête à vous accueillir à bras ouverts pour de nouvelles aventures. Et qui sait? Peut-être que lors de votre prochain séjour, vous découvrirez encore des coins cachés, des saveurs inconnues, et des histoires à raconter. En attendant, Fès vous dit « bslama » (au revoir), et vous savez que vous reviendrez un jour pour lui dire « bonjour » à nouveau.
Et voilà, vous avez terminé votre séjour à Fès avec le cœur plein de souvenirs, la tête pleine de rêves, et peut-être une valise un peu trop pleine. Bon voyage de retour, et n’oubliez pas : Fès vous attendra toujours, prête à vous envoûter une fois de plus!