Un steward révèle : voici les 12 secrets que les compagnies aériennes ne veulent pas que vous sachiez

Dernière modification : 12 octobre 2025

✈️ EXCLUSIF

Jean-Luc MartinezSteward chez Air France pendant 8 ans
📅 9 octobre 2025
⏱️ 6 min

« Après huit années passées à 10 000 mètres d’altitude, j’ai décidé de tout vous dire. Certaines informations vont vous surprendre, d’autres vous feront économiser des centaines d’euros. Voici ce que l’industrie aérienne préfère garder pour elle. »

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Le monde de l’aviation commerciale est rempli de petits secrets, d’astuces et de pratiques que peu de passagers connaissent. Aujourd’hui, je lève le voile sur ces informations qui peuvent transformer votre expérience de vol et surtout votre portefeuille.

1 – Les mardis et mercredis sont vraiment les jours les moins chers

Ce n’est pas un mythe. Les compagnies ajustent leurs prix en temps réel selon la demande. Le mardi après-midi vers 15h est statistiquement le meilleur moment pour acheter un billet. Pourquoi ? Les compagnies lancent leurs promotions le lundi soir, et les concurrents s’alignent le mardi matin. Résultat : une guerre des prix dont vous pouvez profiter.

💡 Mon conseil : Activez les alertes de prix sur Google Flights ou Skyscanner. J’ai personnellement économisé 340€ sur un Paris-New York en réservant un mardi à 16h au lieu du dimanche précédent.

2 – Les sièges « premium economy » ne valent presque jamais leur prix

Je vais être direct : dans 80% des cas, la différence entre l’économique et la premium economy se résume à 5-7 cm d’espace pour les jambes et un repas légèrement meilleur. Le surcoût peut atteindre 200-400€ par trajet. À moins d’avoir des problèmes de dos sévères ou de mesurer plus d’1m90, ce n’est pas rentable.

Exception : Sur les vols de plus de 10 heures, notamment vers l’Asie ou l’Océanie, l’investissement peut se justifier si vous voyagez pour le travail et devez arriver frais.

3 – Nous pouvons TOUJOURS surclasser gratuitement certains passagers

Oui, ça arrive vraiment, et non, ce n’est pas réservé aux célébrités. Quand la classe économique est surréservée et que la business a des sièges vides, nous devons choisir qui surclasser. Nos critères ? Être bien habillé, poli avec l’équipage à l’embarquement, voyager seul (plus facile à placer), et surtout avoir un statut de fidélité, même basique.

💡 Astuce insider : Arrivez parmi les derniers à l’embarquement (mais pas en retard !). Si un surclassement doit avoir lieu, c’est à ce moment-là qu’on prend la décision. Et portez une tenue correcte, même en voyage personnel.

📊 Chiffre choc

73% des passagers ne réclament jamais leur indemnisation en cas de retard, alors qu’ils y ont légalement droit. C’est exactement ce sur quoi comptent les compagnies.

4 – L’eau du robinet dans les avions est à éviter absolument

Je ne bois JAMAIS le café ou le thé en vol, et mes collègues non plus. Pourquoi ? L’eau utilisée provient des réservoirs de l’avion, nettoyés en théorie tous les mois, mais dans la pratique… disons que les normes d’hygiène laissent parfois à désirer. Des études ont révélé la présence de bactéries coliformes dans 15% des échantillons testés.

Solution : Demandez toujours de l’eau en bouteille. C’est gratuit et illimité. Et si vous voulez du café, apportez des sachets solubles et demandez de l’eau chaude en bouteille.

5 – Les prix fluctuent selon votre historique de recherche

Les compagnies et sites de réservation utilisent des cookies pour tracker vos recherches. Si vous consultez plusieurs fois le même vol, le prix peut augmenter artificiellement pour créer un sentiment d’urgence. C’est du marketing pur et simple.

💡 Parade simple : Utilisez le mode navigation privée ou effacez vos cookies avant chaque recherche. Ou mieux encore, utilisez un VPN pour comparer les prix depuis différents pays. J’ai vu des écarts de 30% pour le même vol.

6 – Les repas spéciaux sont souvent meilleurs et servis en premier

Petit secret de l’équipage : si vous commandez un repas spécial (végétarien, sans gluten, kasher, halal…), même sans raison médicale ou religieuse, vous serez servi en priorité et les repas sont généralement de meilleure qualité. Pourquoi ? Ils sont préparés séparément, en plus petites quantités, donc plus de soin y est apporté.

De plus, vous ne risquez pas de vous retrouver sans choix quand le chariot arrive à votre rangée. Combien de fois ai-je dû annoncer « Il ne reste que le poulet » ?

⚠️ Information légale importante

Selon le règlement européen CE 261/2004, vous avez droit à une compensation de 250€ à 600€ pour tout retard de plus de 3 heures (selon la distance du vol). La compagnie ne vous informera JAMAIS spontanément de ce droit. À vous de le réclamer dans les 5 ans suivant le vol.

7 – Les couvertures et oreillers ne sont pas toujours changés entre les vols

Désolé de briser vos illusions, mais sur les vols court et moyen-courriers, les couvertures et oreillers sont simplement repliés et remis en place si ils ont l’air « propres ». Le changement systématique n’a lieu que tous les 3-4 vols en moyenne, ou quand ils sont visiblement sales.

Ma recommandation : Apportez toujours votre propre petit plaid ou écharpe. C’est plus hygiénique et vous gardez une température corporelle stable, essentielle pour éviter les coups de froid.

8 – Vous pouvez demander à visiter le cockpit… et on dit souvent oui

Beaucoup de gens ne le savent pas, mais après l’atterrissage, les pilotes acceptent généralement les visites du cockpit, surtout pour les enfants. Ça fait partie de notre mission de promotion de l’aviation. Il suffit de demander poliment à l’équipage en sortant de l’avion.

Par contre, depuis 2001, les visites en plein vol sont devenues extrêmement rares pour des raisons de sécurité évidentes. Mais à l’arrêt, c’est encore possible et ça crée des souvenirs magiques.

9 – Les compagnies low-cost ne sont PAS moins sûres

C’est le mythe numéro un que j’entends constamment. Ryanair, EasyJet, Vueling et consorts respectent EXACTEMENT les mêmes normes de sécurité que Air France, Lufthansa ou Emirates. Les contrôles techniques, la formation des pilotes, l’entretien des avions : tout est soumis aux mêmes régulations européennes strictes.

Où font-elles des économies alors ? Moins d’espace entre les sièges, pas de repas gratuits, rotation rapide des avions, aéroports secondaires moins chers, et surtout un modèle commercial basé sur le volume. Mais la sécurité n’est JAMAIS compromise.

💰 La combine ultime pour économiser

Le « hidden city ticketing » : Parfois, un billet Paris-Londres-New York coûte moins cher qu’un Paris-Londres direct. Il suffit de descendre à l’escale et de ne pas prendre le second vol. Attention cependant : cette pratique est interdite par les conditions générales de vente et peut entraîner la fermeture de votre compte fidélité.

Alternative légale : Réservez deux allers simples plutôt qu’un aller-retour. Comparez aussi les vols avec escale vs directs, parfois l’écart atteint 60%.

10 – Appuyer sur le bouton d’appel ne nous dérange pas (si c’est justifié)

Contrairement à la croyance populaire, nous ne sommes pas agacés quand vous appuyez sur le bouton d’appel. C’est littéralement notre travail de répondre à vos besoins. Ce qui nous ennuie, c’est quand c’est utilisé pour des demandes qui peuvent attendre ou qui sont inappropriées.

Utilisations appropriées : vous sentez mal, besoin urgent de médicaments, problème technique avec votre siège, passager agressif à côté de vous.

À éviter : demander un verre 5 minutes avant le service prévu, vouloir changer de place sans raison valable, nous appeler juste pour discuter.

11 – Les masques à oxygène ne contiennent que 12 minutes d’air

En cas de dépressurisation, les masques tombent automatiquement. Mais ce que peu de gens savent, c’est qu’ils ne fournissent de l’oxygène que pendant 12 à 15 minutes maximum. C’est largement suffisant car le pilote a déjà entamé une descente d’urgence vers une altitude respirable (environ 3000 mètres).

Le vrai conseil de sécurité ? Mettez TOUJOURS votre masque avant d’aider les autres, même vos enfants. Vous perdez connaissance en 15-20 secondes sans oxygène à haute altitude. Si vous tombez dans les pommes, personne ne pourra aider personne.

12 – Nous avons un espace repos secret (et parfois un lit)

Sur les long-courriers, l’équipage dispose de zones de repos cachées, souvent accessibles par une échelle discrète ou une porte camouflée. C’est là qu’on dort par rotation pendant les vols de 10+ heures. Ces espaces comportent des couchettes superposées, parfois même une petite salle de bain privée.

Ces zones ne sont jamais montrées aux passagers, mais elles sont essentielles pour que nous restions alertes et opérationnels. Un équipage fatigué est un équipage moins efficace en cas d’urgence.

Ce qu’il faut retenir

L’industrie aérienne n’est pas votre ennemie, mais elle reste une industrie commerciale qui cherche à maximiser ses profits. Connaître ces secrets vous donne simplement les mêmes armes que les voyageurs expérimentés pour optimiser vos voyages.

Mon conseil final après huit ans dans les airs ? Soyez toujours courtois avec l’équipage. Un sourire et un « merci » sincère nous marquent plus que vous ne l’imaginez, et nous n’oublions pas les passagers agréables. Ce petit effort peut faire toute la différence entre un vol standard et une expérience mémorable.

🎯 Passez à l’action maintenant

  • Inscrivez-vous aux programmes de fidélité (même si vous voyagez peu)
  • Configurez des alertes prix sur vos destinations préférées
  • Vérifiez si vous avez droit à des compensations pour d’anciens retards
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Note de l’auteur : Ces révélations sont basées sur mon expérience personnelle de 8 ans comme membre d’équipage sur des vols européens et intercontinentaux. Les pratiques peuvent varier selon les compagnies et les réglementations nationales. Vérifiez toujours les conditions spécifiques de votre vol et de votre compagnie aérienne.

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